La prise de conscience de l’importance de l’écologie en tant que levier de développement pour l’avenir permet aujourd’hui la mise en place d’un écosystème qui favorise l’accès à la propriété durable. Le défi ? Asseoir les réflexions issues de la COP21 dans une approche plus terre à terre et les mettre en œuvre au quotidien dans nos logements.
Premiers fruits de la rénovation énergétique de l’habitat
La dynamique environnementale semble belle et bien lancée depuis quelques années dans l’Hexagone, et pour cause. Le Plan de Rénovation Energétique de l’Habitat (mis en place en 2013 afin de rénover 500 000 logements par an jusqu’en 2017) a bénéficié à plus de 20 000 ménages franciliens depuis son lancement, il y a 18 mois. L’Etat, la Région Île-de-France et les Conseils Départementaux se sont alliés pour mobiliser les différents acteurs en faveur de la rénovation énergétique. Au menu : territoires à énergie positive, plans climat-énergie territoriaux et clubs Energie Climat. Pragmatiques, les responsables du pilotage de ce programme ont joué la carte de la concurrence marketing, et apposent désormais le label « Reconnue Garante de l’Environnement » aux entreprises respectueuses de la nature. Elles sont désormais quelque 1600 structures franciliennes à afficher leur certificat RGE.
La balle est dans le camp des ménages
Si les mesures étatiques à grande échelle restent prometteuses malgré un attentisme qui aura duré plusieurs décennies, les ménages doivent aussi jouer le jeu et s’inscrire pleinement dans la dynamique du développement durable. De simples mesures de bon sens couplées à des achats intelligents suffiront largement à réduire l’empreinte environnementale, avec les économies pécuniaires correspondantes. Baisser son chauffage d’un petit degré réduit la consommation énergétique de 7%, préférer la mise hors tension à la veille prolongée des appareils électroniques vous fera économiser 10% d’électricité et bouillir son eau dans une casserole couverte coûte quatre fois moins cher. Les investissements électroménagers sont aussi décisifs quant au capital durable de la maison : les deux tiers de l’électricité consommée par un ménage français sont imputés à ces appareils. Si certains fabricants se contentent d’intégrer progressivement les contraintes environnementales dans la conception de leurs équipements, d’autres érigent l’enjeu écologique en véritable orientation stratégique : les entreprises lauréates des derniers Grands Prix Business Durable en sont l’exemple.