En France, la transition énergétique a été l’occasion pour plusieurs secteurs de faire table rase de certaines pratiques peu responsables, afin de limiter le gaspillage et les déperditions d’énergie. Cet élan durable a insufflé un vent de renouveau dans différentes professions, par le biais de la réinvention de certains métiers et de la création d’autres. Les énergies renouvelables seront-elles un allié de poids pour affronter le chômage endémique ? Eléments de réponse…
Vers moins d’énergies fossiles
Le premier dessein de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, promulguée le 18 août 2015, est de réduire considérablement l’empreinte de l’activité humaine sur l’environnement. En opérant une véritable rationalisation de la consommation d’énergie, il s’agit de s’appuyer sur des mesures de bon sens pour déployer les moyens nécessaires à la réussite de la transition vers les énergies renouvelables aux dépens des énergies fossiles. Ce travail qui s’étale sur le long terme nécessite l’implication de tous les acteurs et suppose donc un travail de sensibilisation auprès des adultes et de pédagogie auprès des enfants. L’objectif final étant d’améliorer les perspectives d’avenir de notre planète et de léguer un monde moins pollué aux générations à venir.
Aujourd’hui, la loi de transition énergétique offre aux ménages la possibilité de bénéficier d’aides et de subventions pour leur permettre d’optimiser la consommation d’énergie. Pour ce faire, ils devront établir le bilan énergétique de leur logement.
Passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables implique une modification structurelle d’un mode de fonctionnement déjà bien installé, auquel les Français se sont habitués progressivement depuis l’ère de la motorisation. Cette action sur une habitude bien ancrée nécessite le déploiement de moyens financiers colossaux. Dès lors, il devient tout à fait légitime de s’interroger sur la rentabilité de cette transition. Les spécialistes se montrent confiants et estiment que le financement de cette entreprise sera contrebalancé par sa contribution à l’économie française.
La transition énergétique : un anti-chômage redoutable
Un emploi créé dans les énergies renouvelables revient trois fois moins cher qu’un emploi dans les énergies fossiles ou même dans le nucléaire, selon une étude de l’Université du Massachussetts. Plus encore, un emploi dans le secteur de l’efficacité énergétique est quatre fois moins onéreux. En France, à l’horizon 2030, quelque 330 000 emplois seront créés et 825 000 sont déjà prévus pour 2050, selon les prévisions de l’ADEME et de l’OFCE. Cette tendance devrait compenser la réduction des effectifs dans les secteurs polluants.
Les secteurs du bâtiment, des énergies renouvelables, de l’innovation et des transports sont les plus porteurs en la matière. Si l’innovation est indispensable pour accompagner et améliorer constamment les technologies nécessaires à l’instauration de la croissance verte, les énergies renouvelables, elles, sont indispensables, puisqu’elles permettront, sur le moyen et le long terme, de se libérer progressivement de l’emprise des énergies fossiles qui sont les premières responsables de la pollution et du réchauffement climatique. Certains constructeurs l’ont intégré dans leurs objectifs et conçoivent des équipements qui peuvent déjà s’adapter aux différentes sources d’énergies. Le chauffe-eau intelligent Twido® peut par exemple fonctionner avec une source électrique ENR de type photovoltaïque. Un bel exemple d’innovation également en matière d’économie d’énergie, puisqu’il permet aussi jusqu’à 75% d’économie d’eau et d’énergie. Grâce à une récente levée de fond, le développement commercial de Twido® vit une accélération et permettra de recruter une centaine de nouveaux collaborateurs dans les 3 prochaines années.
Dans les transports en commun et le transport de marchandise, l’utilisation des carburants propres au lieu du pétrole devrait générer plus de 200 000 emplois à l’horizon 2030. De même, le secteur du bâtiment et de la rénovation énergétique tire également son épingle du jeu, grâce notamment aux aides et subventions mises en place en faveur de la rénovation énergétique.