Quand l’eau coule à flots, les hommes s’installent. Source de vie et de survie, moteur d’évolution mais également de conflit, l’eau douce est une ressource rare et inégalement répartie. Alors que plus de 40% de la population mondiale souffre d’une pénurie d’eau chronique, des scènes de gaspillage, autrefois choquantes et montrées du doigt, se trouvent banalisées et rythment notre quotidien sans susciter un semblant d’indignation. A la disparité s’ajoute donc une gestion chaotique des ressources hydriques, aggravée par une demande toujours croissante, du fait de la croissance démographique, mais aussi de l’expansion industrielle et surtout agricole, qui absorbe, par le biais de l’irrigation, plus de 70% de la consommation mondiale d’eau douce. Comment réagir face à cette hémorragie ?
Une législation timide mais sur la bonne voie
Chaque Français consomme en moyenne autour de 150 litres d’eau par jour, soit trois fois plus qu’il y a 30 ans. Si la salle de bain s’accapare la part du lion, notamment à cause des 200 litres nécessaires au bain, l’entretien de l’habitat et les tâches ménagères sont les autres gourmands de la maison. Bien qu’encore hésitante et anecdotique, une réglementation pour la protection des ressources hydriques commence à prendre forme, et impose désormais aux constructeurs de prévoir, pour chaque nouveau bâtiment, « une installation permettant de déterminer la quantité d’eau froide fournie à chaque local occupé ». Aussi, la publication de l’arrêté du 21 Août 2008 a jeté les prémices de la récupération de l’eau de pluie en tant que pratique de bon sens visant non seulement à préserver les ressources hydriques et à alléger la facture des ménages, mais aussi à limiter l’impact des rejets d’eau pluviale en milieu urbain.
Des mesures simples mais peu connues
Si 72% de la surface de la Terre est recouverte d’eau, seuls quelque 3 % de cette eau sont potables en l’état. Cette seule statistique propulse la protection des ressources en priorité vitale pour la survie de nombreuses espèces, dont l’être humain, particulièrement sensible au stress hydrique. Au-delà des mesures de bons sens sur lesquels nous ne tergiverserons pas outre mesure, de nombreuses innovations technologiques, bien qu’ayant fait leurs preuves, restent méconnues du grand public et se voient négligées par les efforts de sensibilisation de la société civile et de l’Etat. Par exemple, les économiseurs d’eau, mis au point depuis plus de deux décennies et étonnamment bon marché, permettent de réduire la consommation d’eau de plus de 60% sans aucune privation. Aussi, il est conseillé d’opter systématiquement pour les lave-linge et lave-vaisselle qui présentent des programmes d’économie d’eau efficaces et performants. Enfin, les chauffe-eau intelligents, éco-friendly et économes, permettent de maîtriser et de réduire considérablement la consommation en eau chaude.